Arts du Monde
Galerie L&Z Arts vous propose en plus de l’art africain, des objets d’art primitif issus de nombreuses régions : Asie, Amériques, Océanie, Europe. Les maîtres mots restent les mêmes chez Loiseau & Zajega : authenticité et qualité.
Ecorce peinte Aborigène
Ecorce peinte Aborigène
Ecorce peinte, Aborigène, Australie septentrionale
Artiste : Dick Nadjolorro, Terre d’Arnhem
Dimensions : 80x27 cm (99x42 cm avec encadrement)
Matériaux : bois, pigments
La peinture sur écorce d’eucalyptus (bark painting) a été développée par des générations d’artistes aborigènes de la Terre d’Arnhem et d’autres régions du nord de l’Australie pour devenir une forme d’art d’une spiritualité et d’une puissance esthétique singulières.
Ces œuvres ne sont pas l’illustration d’une tradition fossile venant d’une société immuable comme l’indiquait une étude du début du XXe siècle.
Au contraire, comme l’illustrent le travail de Dick Nadjolorro ou celui de John Mawurndjul par exemple, cette technique et ce courant, sont en constante évolution.
Comme le disait Paul Ricœur : “une tradition n'est pas un paquet scellé qu'on passe de main en main sans jamais l'ouvrir, mais plutôt un trésor dans lequel on puise par poignées et qui, par cet acte même est reconstitué”.
Encadrement inclus.
Peinture sur écorce d’Australie : art premier devenu contemporain
Chaque morceau d'écorce coupé dans l'arbre Eucalyptus tetradonta (écorce filandreuse) est organique, texturé et conserve son lien indissoluble avec le pays de l'artiste.
Sur cette surface au relief irrégulier, les artistes peignent assis sur le sol, appliquant des pigments de terre concassée avec n'importe quoi, depuis une brindille jusqu'à un marwat (mot Yolngu désignant une brosse composée de plusieurs mèches de cheveux humains). Aujourd'hui, des pinceaux commerciaux peuvent également être utilisés, et la colle à bois est utilisée comme fixateur des ocres à la place du jus d'orchidée ou d'autres résines végétales privilégiées auparavant.
D'une certaine manière, le médium est le message : ses matériaux organiques sont une métaphore de la façon dont les peuples Yolngu et Kuninjku - les plus grands peintres sur écorce de l'Est et de l'Ouest de la Terre d'Arnhem - voient le monde.
Un morceau d'écorce commence comme un « pauvre garçon » arraché d'un arbre vivant – tout comme de nombreux aborigènes, originaires de régions autres que la Terre d'Arnhem, ont été dépossédés de leurs terres mais conservent un lien intrinsèque. L'ensemble du processus de peinture sur écorce et les matériaux de sa création expriment le respect des artistes pour leur pays, ainsi que pour les êtres ancestraux et les choses qui grandissent et se déplacent dans l'univers créé. Les artistes sont la terre qu'ils peignent. Cette affinité sacrée est toujours présente lorsque nous contemplons une peinture sur écorce comme le révèlent les mots de l'artiste de Rirratjingu Wandjuk Marika : “La peinture est très importante : elle est le dessin ou le symbole, le pouvoir de la terre”.
La terre n’est pas vide : elle est pleine de connaissances, pleine d’histoires, pleine d’énergie, pleine de pouvoir.