Art Africain
Masque Ejagham Janus
Masque Ejagham Janus
Provenance :
Alain Dufour - Galerie Afrique, Saint-Maur/Ramatuelle, France
Lucien Van de Velde, Anvers, Belgique, circa 1970
Comte Baudouin de Grunne, Belgique, 1975
Sotheby’s Londres “Primitive Art”, Juillet 1975, Lot 175
Prof. Pol-Pierre Gossiaux, Belgique
Coll. privée
Exposé à la galerie P. Touchaleaume, Paris Tribal 2023
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Datation estimée : première moitié XXe siècle
Dimensions : h 40 x l 43 cm (hauteur avec support 50 cm)
Matériaux : bois, cuir
Cimier africain en bois couvert de peau comportant deux visages adossés, l’un noirci, l’autre jauni. Le souci de la fidélité naturaliste a mené le sculpteur à façonner des bouches ouvertes laissant apparaître des dents, ainsi qu’à marquer le visage de tatouages.
Il s’agit ici d’un remarquable exemplaire de masque, magnifique et ancien, lié aux rites de la société guerrière Nkpwe chez les Ejagham, un groupe du complexe culturel Ekoï.
Pol-Pierre Gossiaux, collectionneur d’art tribal africain
1942 - 2016
Professeur à l'Université de Bujumbura de 1969 à 1974. Professeur émérite de l'Université de Liège, Belgique.
Il entreprit une série de recherches ethnologiques sur la population de l'Est du Congo.
Il est spécialiste de la littérature française et fondateur, en 1977, de l'anthropologie en littérature mais anthropologue à part entière sur le terrain et sans aucun doute le meilleur connaisseur de la culture Babembe du Congo.
Professeur honoraire de l'Université de Liège, il était membre permanent de la chaire d'anthropologie culturelle et d'anthropologie des systèmes symboliques.
Auteur : "Recherches sur l'art Bembé." AAN, N°11, 1974.
Art et culture Ekoï
“Les Ekoï sont répartis au sud-est du Nigéria, dans la région de la Cross River, et à l’ouest du Cameroun.
Créateurs de sculptures singulières longtemps connues sous l’appellation « têtes Ekoï », l’aire d’usage de ces cimiers de danse recouvre en réalité les territoires Ejagham, Boki, Anyang et Widekum.
Ils sont à l’origine d’un art primitif incomparable, des sculptures en bois recouvertes de peau d’antilope. Cette technique est une contribution unique à l’histoire de l’art.
Si on la trouve chez des voisins, c’est pourtant aux Ekoï qu’en est attribuée l’invention.
L’origine de ces hauts de masques recouverts de peau serait vraisemblablement une substitution aux têtes des ennemis vaincus, portées anciennement en trophées par les vainqueurs, afin de s’approprier la force vitale.
Les cimiers étaient considérés comme des réceptacles pour l’âme d’un défunt.”
Pablo Touchaleaume, “EKOÏ”, Paris Tribal 2023