Masque facial Nkaaki, Lwalu, Lwalwa, R. D. Congo
Provenance : collection privée, Belgique
Datation estimée : première moitié du XXe siècle
Hauteur : 30 cm
Matériau : bois

Selon Timmermans (1967), s'inspirant des notes de terrain de Maesen, les masques faciaux des Lwalu étaient à l'origine, avant qu'ils ne se produisent lors de divertissements, dédiés aux rites d'initiation des garçons au sein des institutions ngango et intervenaient aussi dans les rites de chasse pour apaiser les esprits ou solliciter leurs bienfaits. Tous ces masques interviennent également lors de tournées de danse lucrative en saison sèche, organisée par les jeunes gens.

On applique à tous ces masques un fond de couleur rouge (Bixa orelana), qui est fixé après séchage avec le fruit lutundu de la plante itungulu (di-susu, en tshiluba, Amomum citratum).
A certains endroits, la coiffure est noircie avec une machette chauffée à blanc. Une légère couche d’huile de palme fera briller le tout. En dernier lieu, on se sert du kaolin pour rehausser et mettre en exergue certains détails du visage comme les scarifications.

Dépassant la simple épure géométrique, ce masque relève d'une conception formelle superbement élaborée qui accorde parfaitement les règnes humain et animal et joue sur un équilibre subtil entre la tension du plan concave, la rigueur des lignes et la dynamique des volumes.